Les conférences scientifiques de la DEUR s’adressent à tout le personnel, aux médecins et aux étudiants du CISSS de Laval, et auront lieu sur l’heure du dîner, de 12 h à 13 h, par Zoom.
Pour s’inscrire ou pour avoir davantage d’information à propos des conférences, écrivez à deur.cissslav@ssss.gouv.qc.ca.
Consultez, ci-dessous, les présentations des conférences qui ont déjà eu lieu.
Marlène Karam, Professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat de recherche entre la Direction des soins infirmiers du CISSS de Laval et une équipe de chercheurs en sciences infirmières de l’Université de Montréal. Nous avons réalisé une étude qualitative suivant une approche de co-conception fondée sur l’expérience dans l’objectif : 1) d’analyser les facteurs et facilitants à la coordination du point de vue des coordinatrices; 2) d’explorer les expériences des personnes vivant des situations complexes en termes de coordination de leurs soins et services; et 3) de proposer des pistes d’améliorations conjointes qui répondent aux besoins exprimés par les personnes et aux difficultés rencontrées par les coordinatrices.
Plusieurs facteurs influençant la pratique et l’expérience des personnes ont été identifiés et incluent la complexité croissante des besoins, le roulement du personnel, les outils de communication, la clarté des rôles, ainsi que les directives et normes gouvernementales. Ainsi, plusieurs pistes d’amélioration ont été proposées par les participants aux niveaux micro, méso, et macro. En mettant l'accent sur la continuité relationnelle des soins, en favorisant l'autonomisation des patients et des aidants informels, et en tirant parti de la technologie pour améliorer la communication, les organisations de santé peuvent faire progresser les pratiques de soins intégrés et accroître la satisfaction des patients.
Suzanne Archambault, consultante en éthique clinique, Centre d'éthique, CISSS de Laval
Jean-Simon Fortin, conseiller en éthique, Centre d'éthique, CISSS de Laval
Que veut dire « renforcer la culture éthique » dans une organisation de soins et services? En 2021, la Direction du programme jeunesse (DPJe) entreprend une démarche visant à promouvoir une culture éthique dans l’ensemble de ses services. Cette démarche s’échelonne de juin 2021 à décembre 2023 et a pour principal objectif de favoriser le développement d’une capacitation éthique, en termes de vouloir agir, devoir agir, savoir agir et pouvoir agir chez l’ensemble des membres du personnel. Des vignettes cliniques faisant ressortir différents thèmes et enjeux vécus dans la pratique ont servi de leviers à l’animation d’ateliers éthiques avec les équipes. Se voulant des espaces réflexifs et dialogiques, ces ateliers ont pu contribuer au développement des compétences éthiques. Outre les thèmes abordés, un cadre théorique s’intéressant aux éthiques de la vertu, du care, narrative et de la reconnaissance a servi de trame à l’analyse des observations faites tout au cours des ateliers éthiques. Cette conférence-midi présente les résultats de la démarche éthique à la DPJe en s’intéressant au développement d’une sensibilité éthique, aux compétences déjà présentes chez les intervenants et à diverses observations qui soulèvent de nouveaux espaces à la réflexion et à la discussion.
Eva Kehayia, professeure agrégée et directrice de recherche à l'École de physiothérapie et d'ergothérapie de la Faculté de médecine de l'Université McGill, codirectrice de recherche du site de Hôpital juif de réadaptation du CRIR
Nancy Azevedo, coordonnatrice du centre de recherche Feil and Oberfeld HJR-CRIR et du volet Montréalais du projet VITALISE d'Horizon 2020
Bien que de nombreuses personnes aphasiques (PA) aient accès à des aides techniques à la communication dans le cadre de la réadaptation au Québec, plusieurs ne les utilisent pas ou les refusent. L'expérience clinique suggère que le processus d'apprentissage est ardu et que les avantages potentiels de l'utilisation de ceux-ci peuvent être compromis par divers inconvénients pour les utilisateurs. La présente étude visait à identifier les besoins de communication des PA et de leurs proches, qui pourraient être abordés avec les aides à la communication. Nous avons tenu deux groupes de discussion avec des PA et/ou leurs proches. Parmi les utilisateurs d’aides à la communication, nous avons sollicité des opinions et des expériences avec les aides à la communication actuelles. Parmi les personnes qui n'en utilisent pas, nous avons exploré les raisons pour lesquelles elles ne l’utilisent pas ainsi que leurs besoins en matière de communication. Les participants ont souligné les caractéristiques nécessaires pour garantir l'adoption des aides à la communication. Outre l'amélioration des aides à la communication actuellement disponible, il est important qu’une formation soit offerte à la/au partenaire de communication et que le public soit sensibilisé à l'impact que l'aphasie peut avoir sur la vie quotidienne des personnes.
Azevedo, N., Kehayia, E., Jarema, G., Le Dorze, G., Beaujard, C., & Yvon, M. (2024). How artificial intelligence (AI) is used in aphasia rehabilitation: A scoping review. Aphasiology, 38(2), 305-336. https://doi.org/10.1080/02687038.2023.2189513
Sara Ahmed, Professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université McGill et chercheuse au CRIR
La communauté d'apprentissage des soins de santé BRILLIANT se concentre sur les soins centrés sur le patient en utilisant la santé numérique. Développée sur la base des meilleures pratiques en matière de réadaptation, BRILLIANT intègre des outils de santé numérique pour les patients et les cliniciens, dans le but d'améliorer la qualité des soins pour les personnes souffrant de maladies chroniques. Les principales caractéristiques comprennent un portail de santé pour les patients, un système d'information clinique et diverses technologies permettant de surveiller et d'améliorer la réadaptation au sein de la communauté. Ce système facilite les transitions entre les soins hospitaliers et les soins de proximité, en particulier pour les personnes souffrant de maladies neurologiques. L'approche pluridisciplinaire du programme, qui fait appel aux soins de santé, à l'ingénierie, à l'informatique et à d'autres domaines, met l'accent sur la collaboration avec les patients, les cliniciens et les partenaires industriels.
Diane Dubeau, professeure titulaire, Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais - Campus de St-Jérôme
La présentation vise à tracer un portrait des programmes et des pratiques inclusives des pères dans le réseau public de la santé et des services sociaux (RSSS) et à identifier les conditions gagnantes qui contribuent à la mise en œuvre de ces pratiques. Les résultats proviennent d’une étude récente menée dans quatre régions du Québec (Québec, Laval, Outaouais et Abitibi-Témiscamingue) qui a permis de rejoindre 51 répondants, des gestionnaires et des intervenants.es provenant de différents services du réseau. Les résultats montrent des avancées sur le plan des pratiques, des défis récurrents et la valeur ajoutée associée aux partenariats existants entre les réseaux public et communautaire.
Yves Couturier, professeur titulaire à l'École de travail social de l'Université de Sherbrooke et directeur scientifique du Réseau-1 Québec. Avec Julie Martin (doctorante) et Maude-Émilie Pépin (Ph.D.), Université de Sherbrooke.
Les groupes de médecine de famille sont en plein évolution, en réponse notamment aux priorités des politiques publiques en faveur des soins primaires. Le modèle de la Maison médicale, ou Medical home, promu par les grandes organisations de normalisation dans le domaine, offre une vision intégrée pour structurer les cliniques de demain. Celles-ci sont entre autres mieux intégrées à leur environnement, davantage collaboratives, centrées sur le patient, etc. La présentation fera un bref rappel des principes structurant le modèle de la Maison médicale et montrera sur lesquelles de ses dimensions l’arrivée des travailleuses sociales a eu un effet, et montrera les contributions et limites rencontrées lors de ce transfert. Plus largement, la présentation expliquera pourquoi ce transfert est, du point de vue tant des médecins, des professionnels en GMF, y compris des travailleuses sociales elles-mêmes, que des patients, un rare succès générateur de bien-être au travail.
Liam Liu, PT., Doctorant en sciences de la réadaptation, Université McGill
L'asymétrie de la marche est un dysfonctionnement commun après l’accident vasculaire cérébral (AVC), et elle peut avoir des conséquences négatives telles qu'un risque accru de blessure du côté non parétique, une perte de densité osseuse du côté parétique et d'autres problèmes. L'asymétrie de la marche après l'AVC ne s'améliore que très peu au cours de la réadaptation, et les interventions actuelles qui visent sur l’asymétrie de la marche n’ont que des effets à court terme.
Cette présentation comporte les résultats de quatre manuscrits traitant des effets instantanés d'un feedback en temps réel incorporant un avatar et/ou des sons de pas sur les aspects temporels et spatiaux de l'asymétrie de la marche chez des personnes ayant un AVC chronique. Ensemble, ces manuscrits approfondissent les connaissances sur les adaptations de symétrie de la marche et les stratégies de mouvement chez les personnes ayant subi un AVC lorsqu’elles sont exposées à un feedback visuel et auditif en temps réel sous la forme d'informations de mouvement biologique.
Liu, L.Y., Li, Y. et Lamontagne, A. (2018). The effects of error-augmentation versus error-reduction paradigms in robotic therapy to enhance upper extremity performance and recovery post-stroke: a systematic review. J NeuroEngineering Rehabil,15(65). https://doi.org/10.1186/s12984-018-0408-5
Liu, L.Y., Sangani, S., Patterson, K. K., Fung, J. et Lamontagne, A. (2020). Real-Time Avatar-Based Feedback to Enhance the Symmetry of Spatiotemporal Parameters After Stroke: Instantaneous Effects of Different Avatar Views. IEEE Transactions on Neural Systems and Rehabilitation Engineering, 28(4): 878-887. https://doi.org/10.1109/TNSRE.2020.2979830
Liu, L. Y., Sangani, S., Patterson, K. K., Fung, J. et Lamontagne, A. (2022). Instantaneous effect of real-time avatar visual feedback on interlimb coordination during walking post-stroke. Clinical biomechanics, 100, 105821. https://doi.org/10.1016/j.clinbiomech.2022.105821
Naïma Bentayeb, Chercheure d’établissement, Institut universitaire SHERPA; Professeure associée, École nationale d’administration publique (ENAP); Professeure associée, École de travail social, Université McGill
En utilisant un devis mixte (questionnaire en ligne et entretiens individuels, cette étude a pour objectif de documenter les modalités d’intervention auprès de personnes allophones durant la pandémie de la COVID-19 au Québec du point de vue de la triade : usager.ère.s, interprètes et intervenant.e.s. Le choix de la modalité (téléphone, en personne ou en vidéoconférence) dépend principalement de quatre variables, à savoir, la nature de l’intervention, le profil de la population, l’accessibilité de la technologie et l’aisance dans l’utilisation de celle-ci et les contraintes institutionnelles. Bien qu’encouragée durant la pandémie de la COVID-19, l’intervention en vidéoconférence en présence d’interprète est la modalité la moins utilisée par les intervenant.e.s. Enfin, les résultats appuient largement les constats de la littérature existante en mettant en lumière les réalités liées au contexte pandémique (distanciation physique, accès à la technologie, port du masque, etc.).
Dre Géraldine Layani, Professeure adjointe clinique au Département de Médecine de famille et médecine d'urgence de l'Université de Montréal et chercheure associée au Pôle de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles du CISSS de Laval
Brigitte Vachon, Professeure agrégée à l'École de réadaptation de l'Université de Montréal et chercheure associée au Pôle de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles du CISSS de Laval
Le projet SOINS Diabète a pour but d’améliorer la trajectoire de soins et services pour les personnes vivant avec le diabète au CISSS Laval. L’objectif du projet était d’apprendre, en collaboration avec les deux GMF-U du territoire, comment mettre en œuvre les changements souhaités pour se rapprocher des recommandations des lignes directrices et de répondre aux besoins des usagers. La pandémie a toutefois modifié le plan d’implantation, obligeant notre équipe à apprendre à naviguer différemment au sein d’une approche de recherche-action participative. La présentation décrira l’adaptation de la méthodologie du projet au contexte post-pandémique, les étapes réalisées pour engager les partenaires dans la poursuite du projet et les résultats obtenus jusqu’à présent.
Marlène Karam, Professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et chercheure associée au Pôle de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles du CISSS de Laval
Une coordination efficace entre les équipes de soins et des services sociaux de la première ligne et celles des urgences est primordiale afin de garantir la continuité des soins pour les personnes pendant leur transition. Une étude qualitative a été réalisée afin d’explorer la coordination actuelle entre ces deux lignes de soins au CISSS de Laval. Des entretiens semi-directifs avec quinze professionnels de différentes disciplines jouant un rôle dans la transition des personnes entre les deux lignes de soins ont été réalisés. Les résultats nous montrent une communication limitée entre les urgences et les groupes de médecine de famille. Les dimensions d’une coordination efficace, mais toujours améliorable se trouvent entre les infirmières du soutien à domicile et les infirmières de liaison des urgences. Des défis en lien avec les outils de communication, la surcharge de travail, le manque de personnel et la complexité des besoins des personnes ont été identifiés.
Aliki Thomas, Professeure agrégée à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de l’Université McGill et chercheur au Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (le CRIR) à l’Hôpital Juif de réadaptation
L’évolution constante des soins de santé engendre une profusion d'informations provenant de nombreuses sources. Il est essentiel pour les professionnels de la santé de les synthétiser, de prendre des décisions éclairées de qualité et de les communiquer efficacement. Cette capacité à discerner, juger et intégrer des informations de haute qualité se nomme la pratique érudite (PÉ). Malgré son importance, les professionnels de la réadaptation rencontrent des difficultés dans ce rôle. Les trois secteurs de l'éducation/recherche, de la pratique et des politiques/réglementation en réadaptation travaillent à soutenir la PÉ mais malheureusement, par une approche en silos. Ce projet de 3 phases vise à rassembler des représentants des 3 secteurs pour co-construire un plan de soutien à la PÉ en réadaptation. Dans cette conférence, la présentatrice 1) fournira le contexte, la justification et les objectifs du projet; 2) partagera les résultats de la phase 1; et 3) discutera des prochaines étapes.
Casey Coleman-Marcil, Infirmière clinicienne, étudiante à la maitrise en administration des services de santé, option gestion des services infirmiers, Faculté des sciences infirmières et l’École de santé publique, Université de Montréal
Afin de répondre à l’augmentation des besoins au niveau des ressources hospitalières causées par pandémie de la COVID-19, différents sites non traditionnels (SNT) ont été déployés au Québec et mondialement. Le SNT de la Place Bell a été déployé à Laval durant la première vague de la pandémie afin de libérer des lits en milieu hospitalier en accueillant des usagers atteints de la COVID-19. Les différentes fonctions de ce site ainsi que les apprentissages en matière de gestion des ressources humaines en SNT seront présentés. Des différences entre la pratique infirmière en milieu traditionnel et en SNT, menant à une plus grande étendue de pratique des infirmières, ont été soulevées et seront présentées. La priorisation du soutien informel entre collègues relativement à l’utilisation du soutien formel offert par l’organisation sera discutée. Différentes recommandations pour de futurs SNT seront présentées.
Tatiana Ogourtsova, Professeure adjointe à l’École de physiothérapie et d'ergothérapie de l’Université McGill et chercheure d'établissement en pédiatrie au Centre de Recherche de l'Hôpital Juif de Réadaptation (site du CRIR) du CISSS Laval
Avec la pandémie de la COVID-19, de nombreux spécialistes en réadaptation pédiatrique ont été (et sont toujours) confrontés à l'adoption de pratiques de téléréadaptation lors de l'évaluation et du traitement des enfants et des jeunes atteints de troubles du développement et de leurs familles. Dans le but de soutenir ces cliniciens, d'optimiser les pratiques et leurs impacts, et de promouvoir les meilleures pratiques, j'ai cherché à effectuer une revue systématique de la littérature et à développer un outil efficace de transfert des connaissances. Dans ce webinaire, les résultats de ma revue systématique seront présentés. Les stratégies existantes seront décrites, ainsi que leurs caractéristiques (p.ex. population ciblée, plateforme utilisée, destinataire, objectif de l’approche). L'efficacité et les niveaux de données probantes des approches de téléréadaptation seront présentés. En outre, l'outil d'application des connaissances en ligne nouvellement conçu et lancé, TELERE-HUB CHILD, sera présenté.
Ogourtsova, T., Boychuck, Z., O’Donnell, M., Ahmed, S., Osman, G. et Majnemer, A. (2022). Telerehabilitation for Children and Youth with Developmental Disabilities and Their Families: A Systematic Review. Physical & Occupational Therapy In Pediatrics.https://doi.org/10.1080/01942638.2022.2106468
Ogourtsova, T. (2022). Telerehabilitation for the Mental Health of Children with Physical Disabilities and Their Families: Let’s Look out the Window of Opportunity! Physical & Occupational Therapy In Pediatrics. https://doi.org/10.1080/01942638.2022.2130023
Jade Chabot, chargée de cours, Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal
Au Québec, on estime que 15 à 20 % des enfants âgés entre 0 et 5 ans naissent et grandissent dans des familles vivant en contexte de vulnérabilité. Afin d’aider ces familles à améliorer leur santé, depuis 2003, tous les centres intégrés de santé et de services sociaux offrent des services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE). Au cours de leur formation, les infirmières développent des compétences tant biomédicales que psychosociales. En raison de l’éventail de leurs champs de compétences, il appert que les infirmières occupent un rôle central dans l’équipe des SIPPE. Or, pour répondre à la complexité des besoins des familles, les infirmières doivent exercer à leur pleine étendue de pratique. Cependant, les résultats issus de plusieurs recherches menées dans divers milieux au cours des dernières années tendent vers une conclusion commune soit que les infirmières ne parviennent pas à déployer leur étendue de pratique de façon optimale. Puisqu’aucune étude n’a été menée dans le contexte spécifique des SIPPE, l’objectif de cette recherche qualitative consiste à explorer l’étendue effective de la pratique infirmière dans les SIPPE.
Lise Mayrand, Ergothérapeute, Programme pédiatrique, Hôpital juif de réadaptation, CISSS de Laval
Ce projet de recherche découle d'une réflexion d'équipe, portant sur l’accompagnement et la mobilisation des parents. Dans les programmes de réadaptation pédiatrique, établir un partenariat avec les parents est primordial. Selon la littérature, des obstacles considérables tels que le manque de temps, de ressources humaines et de ressources financières affectent la participation des parents (King, Law, King, & Rosenbaum, 1998). L’objectif ultime est d’identifier les moyens les plus efficients pour mobiliser les parents et les accompagner dans l'appropriation de stratégies concrètes applicables dans leur quotidien. Le projet comporte 4 phases : 1) revue de littérature, 2) groupes focalisés et entrevues individuelles avec des parents et des cliniciennes, 3) élaboration, mise en application et évaluation d’un projet pilote d’une intervention axée sur la mobilisation des parents et 4) évaluation de l’impact de cette approche sur les connaissances, attitudes et comportements des cliniciennes. Les obstacles et facilitateurs ayant un impact sur la mobilisation des parents seront discutés.
Catherine Perron, Candidate au doctorat en sciences biomédicales – option éthique clinique, Université de Montréal et conseillère en éthique, Direction de la qualité, évaluation, performance et éthique, CISSS de Laval
Avec l’entrée en vigueur de la Loi concernant les soins de fin de vie, près de 30 GIS ont été implantés à travers le Québec pour accompagner les intervenants dans la pratique clinique, administrative, légale et éthique de l’AMM. Plus de cinq ans après leur implantation, le MSSS constate des disparités locales et régionales importantes dans la constitution, le rôle et le fonctionnement des GIS. Cette variabilité des pratiques influence le soutien offert aux soignants, ainsi que l’accès et la qualité des soins de fin de vie aux patients. Dans ce contexte, une équipe du CISSS de Laval a été mandatée d’identifier et de décrire les pratiques actuelles des GIS, d’en faire l’analyse critique et d'émettre des recommandations sur les pratiques prometteuses pouvant faire l’objet d’une implantation provinciale. Cette conférence présente le processus et les principaux résultats de cette recherche mixte et multiphasée, menée en collaboration avec 25 établissements du RSSS.
Karine Côté, Ph.D. Psychologue clinicienne et professeure-chercheure en psychologie au Département des sciences de la santé de l'Université du Québec à Chicoutimi, chercheure régulière au Centre intersectoriel en santé durable (CISD) et chercheure régulière au Pôle 1 de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles du CISSS de Laval
Shirley-Ann Savard, TS. D.E.S.S. M.S.S. Travailleuse sociale à la direction du programme jeunesse du CISSS de Laval
Cette présentation permettra de se familiariser avec le phénomène de la prostitution et de l’exploitation sexuelle : définitions et lois actuelles au Canada, prévalence, facteurs de risque et conséquences. Cette présentation portera également sur notre étude récente qui visait à documenter le portrait de la prostitution et de l’exploitation sexuelle dans les DPJ de plusieurs villes du Québec. Le Volet 1 de cette étude a été réalisé auprès des filles et des garçons hébergés en Centres de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation (sous LPJ ou LSJPA). Ces jeunes sont particulièrement à risque pour la prostitution et l’exploitation sexuelle. Le Volet 2 de cette étude a été réalisé auprès des intervenants qui travaillent avec ces jeunes. Certains résultats de l’étude seront présentés, dont ceux sur les prévalences de la prostitution et de l’exploitation sexuelle. Une discussion sera effectuée sur les retombées pratiques de ces résultats et sur la façon dont ces résultats peuvent enrichir les réflexions et les recommandations en prévention et intervention précoce.
Pierre-Marie David, Professeur adjoint à la Faculté de Pharmacie, cotitulaire de la Chaire Sanofi en soins pharmaceutiques ambulatoires de l'Université de Montréal et chercheur régulier au Pôle de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles du CISSS de Laval
Cette présentation portera sur une étude réalisée auprès de pharmaciens communautaires qui a permis d’identifier les facteurs liés à leur engagement dans les services de vaccination, dans le contexte de la première campagne de vaccination contre la grippe menée par ces derniers. Que ce soit l’attitude des pharmaciens face au changement de législation et la mise en place de services de vaccination, la logistique liée au déploiement d’une campagne de vaccination ou encore la collaboration avec les infirmières, les résultats de cette étude qualitative ont permis de mieux comprendre les barrières et facilitateurs ainsi que certains enjeux interprofessionnels de la pratique pharmaceutique de la santé publique.
Yves Couturier, professeur titulaire au département de travail social de l'Université de Sherbrooke, directeur scientifique du Réseau de connaissances sur les soins primaires et chercheur au Centre de recherche du centre hospitalier universitaire de l’Université de Sherbrooke
Le Plan Alzheimer du Québec s’implante dans les GMF et les CI(U)SSS depuis quelques années. Cette implantation a produit plusieurs effets encourageants pour une intervention plus globale pour les personnes vivant avec un trouble neurocognitif majeur et leurs proches. Cependant, ce Plan ambitieux et nécessaire a rencontré sur son chemin un événement majeur : la pandémie. La conférence présentera les principes sous tendant le Plan, identifiera les avancées accomplies, élucidera les conditions favorables et défavorables au chemin parcouru, puis se conclura sur les défis qui se présentent pour que les indices positifs de changement de pratique se pérennisent. Ces défis seront présentés en deux tableaux, le premier concernant les défis inhérents à la dernière phase de mise en œuvre du Plan, ciblant notamment les transitions, le second concernant les défis spécifiques d’adaptation aux effets profonds et de moyen terme de la pandémie. La conférence portera une attention particulière aux soins primaires en tant que point d’ancrage du Plan et de l’intervention plus globale pour les personnes vivant avec un trouble neurocognitif majeur et leurs proches.
Stephanie Fox, Professeure agrégée au Département de communication de l'Université de Montréal et chercheure associée au Pôle 1 de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles du CISSS de Laval.
Dans les systèmes de santé occidentaux, un nombre croissant d'infirmières praticiennes spécialisées (IPS) exercent dans les soins de première ligne, et leur intégration dans des équipes interprofessionnelles peut être difficile. Cette conférence présente les résultats d'une étude qualitative sur les défis de communication que connaissent les IPS lors de leur intégration aux équipes de soins de première ligne au Québec (RQ1), et sur la manière dont ces défis reflètent des caractéristiques institutionnelles (RQ2). L’étude s’appuie sur la théorie institutionnelle de la communication organisationnelle pour analyser les données d'entrevues menées auprès des IPS, de leurs médecins partenaires, des infirmières cliniques et d'un administrateur de réseau dans cinq GMF-U et GMF. L’analyse a révélé trois principaux défis à la communication entre les IPS et les médecins : le manque de temps, la nécessité professionnelle de déranger, et le fait de parler à - et comme - un médecin. Nous présentons les solutions que les participants ont trouvées pour surmonter ou contourner ces défis. Nous interprétons également les caractéristiques institutionnelles qui ont infléchi les dynamiques de communication et les défis rapportés par nos participants afin de mieux comprendre comment l'expérience locale de la communication interprofessionnelle est façonnée par des forces institutionnelles plus larges.
Pierre-Marie David, professeur adjoint à la Faculté de Pharmacie, cotitulaire de la Chaire Sanofi-Aventis en soins pharmaceutiques ambulatoires de l'Université de Montréal
Depuis juillet 2020 le CISSS de Laval participe à une étude internationale sur la résilience des systèmes de santé publique en contexte de COVID-19. Le projet HoSPiCOVID vise à mieux comprendre la manière dont les institutions de santé et les hôpitaux et leur personnel ont fonctionné, dans six pays différents, pour faire face et s’adapter à la pandémie afin de garantir l’accès à des soins de qualité pour tous.
Au cours de ces deux conférences, les résultats préliminaires seront présentés selon 4 thématiques:
Réorganisation des infrastructures et services pour augmenter la capacité d'accueil des patients;
Gestion des EPI, du matériel, des approvisionnements et des médicaments;
Changement de pratiques, gestion/soutien du personnel, formation et besoin de recrutement de professionnels;
Risque de contamination des professionnels et des patients.
Les deux premières thématiques seront discutées le 22 avril et les deux dernières suivront le 29 avril. Les participants seront invités à faire part de leur expérience, de leurs réflexions et d'échanger sur leçons apprises dans ce contexte.
André Michaud, inf., PhD., Professeur adjoint, École des sciences infirmières, Université de Sherbrooke, Chercheur régulier, Pôle 1 de recherche sur les transformations des pratiques cliniques et organisationnelles, CISSS de Laval.
Cette présentation en deux parties portera, dans un premier temps, sur le dépistage de l’hypertension artérielle (HTA) lors de consultations sans rendez-vous. Menée auprès de 50 adultes consultant en clinique sans rendez-vous dans un GMF de Laval, une étude indique que, chez les individus dont la pression artérielle (PA) est élevée lors de la mesure initiale des signes vitaux, l’ajout d’une mesure de la PA automatisée en série permet de reconnaître et de cibler ceux qui devraient obtenir une référence pour un MAPA confirmant un diagnostic d’HTA. Dans un deuxième temps, l’étude HYTECC, dont seront présentés les résultats préliminaires, vise à décrire le lien entre une variation des signes vitaux complets, effectués en automesure, et la présence et/ou la sévérité des symptômes associés à la COVID-19, le taux de maîtrise de l’HTA pour cette population adulte, confinée et ayant un accès limité aux soins de santé usuels de même que d’évaluer l’acceptabilité de l’utilisation d’outils de télémédecine par les participants.
Émilie Lessard, PhD en santé des populations, École interdisciplinaire des sciences de la santé, Université d’Ottawa.
Dans le contexte du vieillissement de la population québécoise et des transformations du rapport à la mort en Occident, mourir chez soi représente un idéal pour une majorité de Québécois. La littérature démontre un écart important entre la préférence pour le domicile comme lieu de décès et le lieu de décès réel. Très peu d’études qualitatives se sont penchées sur les raisons de cet écart. Ce projet doctoral avait comme objectif d’explorer l’expérience des soins palliatifs à domicile du point de vue de personnes âgées en fin de vie, de proches aidants endeuillés et d’une équipe dédiée en soins palliatifs à domicile pour identifier les problèmes vécus et des solutions adaptées à leurs besoins. Cette conférence présente les principaux résultats et quelques pistes de réflexions pour mieux soutenir le choix des personnes âgées en fin de vie et leurs proches quant au choix du lieu de soins palliatifs et de décès.
Isabelle Marcoux, Professeure agrégée, École interdisciplinaire des sciences de la santé, Université d’Ottawa.
Dans le cadre d’une enquête pancanadienne réalisée auprès de médecins, nous avons voulu documenter les pratiques médicales en fin de vie ainsi que de mieux comprendre le processus décisionnel entourant ces pratiques. Pour ce faire, les médecins sélectionnés devaient documenter l’histoire particulière du dernier patient décédé dont ils avaient eu la charge dans les 12 mois précédents l’enquête. Certains médecins ont déclaré avoir été confrontés à des défis particuliers dans la prise en charge des soins de fin de vie, tels que des différences culturelles, des barrières associées à la langue parlée, des différences sur le plan des croyances religieuses, ainsi que des conflits entre les membres de la famille de la personne en fin de vie. Dans le cadre de cette conférence, nous verrons quelques cas détaillés, examinerons quels facteurs semblent associés à de tels défis et discuterons de l’implication de ces résultats pour la pratique clinique et la recherche future.
Pierre-Marie David, Professeur adjoint, Faculté de pharmacie, Université de Montréal et Titulaire de la Chaire Sanofi-Aventis en soins pharmaceutiques ambulatoires
Résumé :
De nombreux cas d'usages inappropriés de médicaments semblent relever pour plusieurs auteurs d'une certaine "irresponsabilité" individuelle des patients ou des professionnels de la santé. Par exemple, l'antibiorésistance serait produite par une consommation individuelle irrationnelle d'antibiotiques ou la dépendance aux opioïdes induite par des prescriptions inappropriées. Le modèle biomédical aborde souvent ces problèmes sous l'angle de la responsabilité individuelle. Comment inverser cette grille de lecture responsabilité-culpabilité et questionner une responsabilité sociale (qui ne se limite pas à la somme des responsabilités individuelles) d'un point de vue pratique et théorique? Différents exemples de recherche passés ou à venir permettront d'alimenter la présentation et les discussions.
Dre Marie-Thérèse Lussier, Professeure agrégée, Département de médecine de famille et médecine d'urgence, Faculté de médecine, U. de Montréal
Claude Richard, PhD., Chercheur associé, Équipe de recherche en soins et services de proximité, CISSS de Laval
Résumé :
Les aspects communicationnels et relationnels constituent une dimension essentielle de toutes les activités cliniques quotidiennes des professionnels de la santé. En soins de première ligne, le médicament constitue le principal outil thérapeutique et la prescription est un geste clinique usuel. La prescription appropriée à laquelle le concept récent de « déprescription » est venu s’ajouter, est un acte médical complexe. Or, les dimensions communicationnelles de cet acte sont rarement prises en compte. Au cours des 15 dernières années, une équipe de chercheurs du CISSS de Laval a développé un programme de recherche portant sur le « dialogue de prescription » dont l’objectif est, d’une part, de mieux comprendre la nature et la dynamique des échanges ou dialogues à propos des médicaments entre les professionnels de la santé et les patients et, d’autre part, de comprendre la relation entre les caractéristiques de cette communication et les résultats de soins. Par l’expertise qu’ils ont développée quant au « dialogue de prescription » en entretien médical, incluant la « déprescription », cette équipe est maintenant en mesure de présenter 1) les principales conclusions de recherche qui se dégagent du programme et de 2) discuter de leurs implications pour la pratique clinique.
Arnaud Duhoux, Professeur adjoint, Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal
Résumé :
Un système de santé efficace dépend, dans une large mesure, de sa capacité à établir un continuum de soins dans lequel le rôle de la première ligne est de fournir des soins de qualité, accessibles et efficaces. Pour atteindre cet objectif, quatre caractéristiques de modèles de soins primaires performants sont documentées : 1) une pratique interdisciplinaire poussée mise en œuvre selon le principe de subsidiarité, 2) une pratique infirmière avancée avec un rôle étendu; 3) une pratique de groupe où l'équipe interdisciplinaire traite conjointement, en partageant les ressources ainsi que les responsabilités, tous les patients, qu'ils soient inscrits auprès d'un médecin ou à la clinique, et 4) une proximité et une disponibilité accrues. Depuis cinq ans, sept équipes de soins de première ligne ont implanté ces caractéristiques de différentes façons au Québec et sont accompagnées par un projet de recherche. Ce projet pilote, qui tire à sa fin, nous a permis de faire plusieurs constats importants en ce qui a trait à l’organisation des services de première ligne au Québec.
Brigitte Vachon, Professeure agrégée, École de réadaptation, Université de Montréal
Résumé :
Malgré les nombreuses difficultés vécues par la clientèle vue en première ligne quant à leur participation sociale dans leurs activités quotidiennes, de travail et de loisirs, les ergothérapeutes demeurent un professionnel peu intégré dans les groupes de médecine de famille (GMF) du Québec. Ainsi, il importe de se demander dans quelle mesure les compétences et rôles des ergothérapeutes peuvent bonifier le travail des équipes actuelles de même que prévenir le déclin et/ou améliorer l’état de santé des clientèles qui y sont suivies. Les médecins étant des acteurs clés de cet enjeu, comprendre leurs besoins et leur perspective afin de faciliter l’intégration des ergothérapeutiques à ces équipes interprofessionnelles est nécessaire. Cette conférence présentera les résultats d’une étude portant sur la perception qu’ont les médecins de famille du rôle de l’ergothérapeute en GMF et les facteurs pouvant influencer leur intégration. Entre autres, il sera question des rôles et clientèles ciblées par les interventions en ergothérapie dans ce milieu de pratique, des avantages et limites de l’intégration de ce nouveau professionnel ainsi que des défis qui sont associés à l’implantation de cette nouvelle pratique en GMF.