Réalisée pour le compte du ministère de la Santé et des Services sociaux, cette vaste étude a été menée dans 465 écoles secondaires publiques et privées du Québec. Plus de 62 000 jeunes ont répondu à des questions qui portaient sur un grand nombre de thèmes touchant à l’adaptation sociale et à la santé mentale ainsi qu’à la santé physique et aux habitudes de vie. À Laval, 3 691 élèves ont participé à l’enquête.
La synthèse des résultats pour la région de Laval permet des comparaisons avec ceux de la première édition de l’enquête réalisée en 2010-2011 et met en lumière l’évolution des différents phénomènes dans le temps
Adaptation sociale et santé mentale chez les élèves du secondaire de Laval
Entre 2010-2011 et 2016-2017, la conduite délinquante (délits contre les biens, actes de violence, port d’une arme et vente de drogue) a diminué, passant de près de la moitié (47,8 %) à un peu plus du tiers à (38,3 %), mais demeure plus élevée que dans l’ensemble du Québec (32,6 %).
La victimisation des élèves à l’école ou sur le chemin de l’école touche 38,2 % des élèves du secondaire, un phénomène plus fréquent à Laval que dans l’ensemble du Québec (32,1 %).
À l’instar du Québec, parmi les jeunes du secondaire qui ont eu une relation amoureuse au cours des 12 mois précédant l’enquête, la proportion ayant subi de la violence dans leur relation est en hausse et touche 38,4 % d’entre eux en 2016-2017 (33,9 % en 2010-2011).
En ce qui concerne les problèmes de santé mentale, les résultats montrent qu’ils sont en augmentation à Laval :
- La proportion d’élèves du secondaire présentant un niveau élevé de détresse psychologique est passée de 22,5 % en 2010-2011 à 30,2 % en 2016-2017.
- Les proportions d’élèves ayant reçu un diagnostic d’anxiété (15,4 %) ou de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) (17,7 %) sont plus faibles à Laval que dans le reste du Québec. Toutefois, à l'instar du Québec, ces troubles sont beaucoup plus fréquemment diagnostiqués qu'en 2010-2011.
- La part d'élèves diagnostiqués d'un trouble de l'alimentation a diminué à Laval, passant de 2,1 % à 1,3 % tandis qu'on observe une augmentation à travers le Québec.
Habitudes de vie chez les élèves du secondaire de Laval
Sur le plan des habitudes alimentaires des jeunes, la proportion d’élèves consommant au moins 5 portions de fruits et légumes par jour a diminué, passant de près de la moitié (51,4 %) à 40,2 %. Le même constat s’applique pour la consommation d’au moins deux portions de lait par jour (de 44,5 % à 30 %).
La consommation de cigarette a diminué : 6,8 % des élèves de Laval ont fumé la cigarette dans les 30 jours précédant l’enquête, alors que cette proportion s’établissait à 12,5 % en 2010-2011. Par contre, cela n’inclut pas la consommation d’autres produits du tabac tels que la cigarette électronique et les petits cigares. Ces deux derniers ont été nouvellement mesurés par l’enquête en 2016-2017 et s’avèrent plus populaires auprès des jeunes que la cigarette (environ 8 % des élèves);
On observe une nette diminution de la consommation d’alcool et de drogues, autant pour la consommation à vie, dans les 12 derniers mois, la consommation régulière ou problématique. Par exemple, la proportion excessive d’alcool a touché environ le quart des élèves de Laval (24,7 %) tandis que c’était le tiers en 2010-2011 (33,5 %). De plus, 17,7 % avaient consommé de la drogue dans les 12 derniers mois, alors que c’était près du quart en 2010-2011 (23,5 %). Les proportions lavalloises sont également plus faibles que dans le reste du Québec.
À Laval, comme au Québec, parmi les élèves actifs sexuellement, l’utilisation du condom lors de la dernière relation sexuelle a diminué significativement. À Laval, la proportion est passée de 71,5 % à 61,4 %.
Pour en savoir plus
Plusieurs autres résultats concernant la santé des jeunes du secondaire sont disponibles dans le rapport « Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 - Principaux résultats pour la région de Laval et comparaisons avec le Québec ». Ce rapport est disponible ici.